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Conversions rapides des nets, bruts et coûts globaux

Employeur, vous raisonnez en termes de coût global pour l’entreprise. Le salarié, lui, ne pense qu’aux sommes nettes qu’il va percevoir. Et les discussions ont lieu en brut. Bref, c’est très difficile et très imprécis. Voici quelques coefficients simples de conversion.

Problématique. Lors des embauches, lors des négociations salariales ou des demandes individuelles d’augmentation de salaire, les échanges ont lieu en brut alors qu’en réalité l’employeur souhaite savoir ce que cela va lui coûter et le salarié ce qu’il va percevoir. Il faut donc passer du brut au net salarié (hors charges salariales) et au coût global (charges patronales incluses).

Méthode. Nous avons calculé les pourcentages des charges salariales et des charges patronales sur un salaire moyen ; nous avons ensuite traduit ces pourcentages en coefficients afin d’opérer des conversions rapides permettant ainsi d’avoir immédiatement une estimation des trois données : le net, le brut et le coût global.

Précisions. Nous avons établi nos calculs à partir d’un salaire mensuel brut de 2 000 € (inférieur au plafond mensuel de la Sécurité sociale), pour un non-cadre, dans une entreprise d’au moins 20 salariés, hors Alsace-Moselle.

Des charges…

Charges salariales. Sur un bulletin de salaire d’un salarié non-cadre, on observe que sont prélevées les cotisations suivantes :

Charges salariales Taux de cotisation
CRDS et CGS 7,86 %*
Maladie 0,75 %
Vieillesse 7,25 %
Assurance chômage 2,40 %
Retraite complémentaire 3,90 %
TOTAL 22,16 %

(* taux reporté sur 100 % du salaire, neutralisant ainsi la déduction de 1,75 % pour frais professionnels)

Précision. Nous avons regroupé des taux (p.ex. vieillesse déplafonnée et vieillesse plafonnée) car notre exemple, inférieur à un plafond mensuel de la Sécurité sociale, le permet.

Charges patronales. L’examen du bulletin de salaire d’un non-cadre dont le salaire est inférieur au plafond de la Sécurité sociale montre :

Charges patronales Taux de cotisation
Maladie et solidarité-autonomie 13,14 %
Vieillesse 10,40 %
Allocations familiales 5,25 %
Assurance chômage et AGS 4,25 %
Accident du travail 2,38 %*
Retraite complémentaire 5,85 %
FNAL 0,50 %
Financement org. synd. 0,016 %
Construction 0,45 %
Apprentissage 0,68 %
TOTAL 42,92 %

(* le taux AT retenu dans ce tableau est le taux moyen national)

Précisions. Ici aussi, nous avons regroupé des taux quand cela était possible. Cependant, notre calcul ne comprend pas le versement transport (qui n’est pas dû par tous les employeurs) et ne tient compte ni des spécificités du régime d’Alsace-Moselle ni des réductions de cotisations sur les bas salaires.

… converties en coefficients

Arrondissons. Retenons que les charges salariales à déduire du brut représentent 22,15 % du brut et que les charges patronales s’élèvent à 43 % du brut.

Résumons. Pour un salaire brut de 2 000 €, le salarié perçoit une somme nette de 1 557 € tandis que le coût global pour l’entreprise est de 2 860 €.

Convertissons. Les coefficients sont donc :

Net Brut Coût global
Net à payer 1 1,28 1,84
Brut 0,78 1 1,43
Coût global 0,54 0,70 1

Exemple. Un candidat à l’embauche demande 2 000 € brut. Il touchera 1 560 € (2 000 x 0,78) et il vous coûtera 2 860 € (2 000 x 1,43).

Avec le petit tableau de conversion (non-cadre et rémunération mensuelle inférieure au plafond de la Sécurité sociale, soit 3 218 € en 2016) et une calculatrice, vous connaissez instantanément le net, le brut et le coût total. C’est essentiel pour toute négociation de nature salariale.